Comment construire une architecture de données et optimiser la performance d’un système d’information ?

Qu’est-ce que l’architecture de données ?

L’architecture de données est le cadre qui définit comment les données sont collectées, stockées, transformées, distribuées et utilisées au sein d’une organisation. Elle établit les normes et les modèles pour gérer les données de manière efficace, garantissant leur qualité, leur accessibilité et leur sécurité. Une architecture de données bien conçue aligne les objectifs métier avec les capacités technologiques, facilitant ainsi la prise de décision et l’innovation. 


La donnée, pierre angulaire de l’entreprise

Les données sont au cœur des opérations et de la stratégie des entreprises modernes. Elles ne sont plus simplement un sous-produit de l’activité — elles en sont le carburant.

Chaque interaction, chaque transaction, chaque clic génère de l’information. Exploitée intelligemment, cette information devient un levier de performance, de différenciation, voire d’innovation.

Comprendre les clients

Les données permettent de mieux cerner les comportements, attentes et préférences des clients. Grâce à l’analyse des parcours d’achat, des interactions avec le service client ou des historiques de commande, les entreprises peuvent :

  • Personnaliser leurs offres,
  • Améliorer leur relation client,
  • Anticiper les besoins futurs.

84 % des clients (Salesforce, 2023) estiment que l’expérience proposée par une entreprise est aussi importante que les produits ou services eux-mêmes. Or, cette expérience repose en grande partie sur une exploitation intelligente des données clients.

Optimiser les processus internes

La donnée est également un outil d’optimisation opérationnelle. En analysant les flux logistiques, les performances commerciales, ou les cycles de production, il est possible d’identifier des points de friction, des goulets d’étranglement ou des ressources mal allouées.

Par exemple :

  • Dans la supply chain, les données permettent d’améliorer les prévisions de stock.
  • Dans les RH, elles aident à anticiper les besoins en compétences.
  • En finance, elles facilitent le pilotage budgétaire en temps réel.

Une entreprise data-driven est capable d’arbitrer plus rapidement, de prioriser plus efficacement et de réduire ses coûts.

Développer de nouveaux produits ou services

Enfin, les données jouent un rôle clé dans l’innovation. Elles servent à identifier des usages émergents, à détecter des signaux faibles sur un marché, ou à valider des hypothèses de développement.

Par exemple :

  • L’analyse des requêtes clients permet d’imaginer de nouvelles fonctionnalités.
  • Les retours d’usage peuvent orienter la roadmap produit.
  • Les tendances sectorielles, croisées à la donnée interne, révèlent des opportunités encore inexplorées.

Selon IDC, les entreprises exploitant activement leurs données sont 2,5 fois plus susceptibles de lancer de nouveaux produits avec succès (2022).

Une architecture de données efficace permet de structurer ces informations, de les rendre accessibles et exploitables, transformant ainsi la donnée brute en un atout stratégique.


Architecture de données et sécurité

La gestion des données comporte des risques significatifs dont voici une liste … non exhaustive :

  • Violations de données : pertes ou vols d’informations sensibles.
  • Non-conformité réglementaire : amendes liées au non-respect du RGPD, pouvant atteindre 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires mondial. 
  • Souveraineté numérique : dépendance à des fournisseurs étrangers pouvant entraîner des transferts de données hors de l’Union européenne, exposant les entreprises à des législations extraterritoriales.

Pour mitiger ces risques, il est crucial de :

Mettre en place des politiques de sécurité robustes

La sécurité des données ne peut pas être une option ou un projet “à venir” — c’est un prérequis. Toute architecture de données performante doit s’appuyer sur un ensemble de règles, de procédures et de protections techniques qui encadrent l’accès, l’utilisation et la transmission des données.

Cela passe par :

  • Un contrôle strict des accès (authentification forte, gestion des rôles, traçabilité des connexions),
  • Le chiffrement des données au repos et en transit,
  • La détection et la prévention des intrusions via des outils de cybersécurité avancés,
  • Des sauvegardes régulières, testées et stockées dans des environnements séparés,
  • Des plans de continuité d’activité (PCA) et de reprise après sinistre (PRA) formalisés.

Les entreprises doivent également sensibiliser leurs collaborateurs aux risques : un simple clic sur un lien malveillant peut suffire à compromettre tout un système d’information.

Assurer la conformité avec les réglementations locales et internationales

La conformité réglementaire, notamment avec le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), est aujourd’hui un enjeu juridique et éthique majeur.

Cela implique :

  • De collecter uniquement les données nécessaires, pour des finalités clairement définies,
  • D’obtenir un consentement éclairé lorsque requis,
  • De garantir l’intégrité, la confidentialité et la durée de conservation adaptée des données,
  • De permettre aux utilisateurs d’exercer leurs droits (accès, rectification, suppression…),
  • De tenir un registre des traitements, notamment en cas de contrôle.

Mais la conformité ne se limite pas à l’Europe : avec la mondialisation des services numériques, d’autres réglementations doivent aussi être surveillées (ex. : le Cloud Act aux États-Unis, le DSA européen, etc.). Le non-respect de ces règles expose à des sanctions financières lourdes, mais aussi à un risque réputationnel majeur.

Choisir des solutions d’hébergement garantissant la localisation des données en Europe

L’emplacement physique des données est un point critique, encore trop sous-estimé. Or, toutes les infrastructures cloud ne se valent pas, notamment en matière de souveraineté.

Choisir des solutions d’hébergement situées en Europe (et opérées par des entreprises de droit européen) permet de :

  • Éviter l’application de lois extraterritoriales (comme le Cloud Act américain, qui autorise les autorités US à exiger des données hébergées… même hors des États-Unis),
  • Garantir une conformité plus fluide au RGPD,
  • Renforcer la résilience du SI en cas de crise géopolitique ou de tensions commerciales internationales.

Des fournisseurs comme OVHcloud, Scaleway ou Outscale se positionnent aujourd’hui comme des alternatives crédibles aux géants américains, alliant performance, sécurité et respect des réglementations européennes.

En somme, la sécurité des données n’est pas qu’un enjeu technique. C’est un pilier stratégique pour garantir la confiance, la conformité et la continuité des activités. Et cela commence par des choix d’architecture éclairés et rigoureux.


L’importance d’une architecture agile

Dans un contexte de transformation numérique très (trop ?) rapide, une architecture de données agile -est une condition sine qua non de compétitivité. Elle offre à l’entreprise la souplesse nécessaire pour évoluer rapidement, intégrer de nouvelles solutions technologiques et s’adapter aux exigences du marché, sans remettre en cause tout son système d’information.

Fluidifier les échanges entre outils et métiers

Une architecture agile repose sur un principe fondamental : l’interopérabilité. Elle permet aux différents outils (CRM, ERP, plateforme e-commerce, outils de BI, logiciels RH, etc.) de communiquer entre eux de manière fluide, sécurisée et automatisée.

Cette capacité à faire circuler les données sans rupture améliore concrètement :

  • La productivité des équipes (moins de double saisie, moins d’erreurs),
  • La cohérence de l’information entre services,
  • La réactivité dans les échanges avec les partenaires ou les clients.

Prenons un exemple concret : une commande passée sur un site e-commerce est (idéalement) enregistrée dans le CRM, envoyée à l’ERP pour la gestion des stocks, puis intégrée dans la solution de facturation. Aucun ressaisies, aucun retard, aucun oubli. C’est le bénéfice direct d’une architecture bien pensée.

L’API comme levier de modularité

Pour atteindre cette agilité, l’utilisation d’API standardisées est aujourd’hui une pratique incontournable. Une API (Application Programming Interface) agit comme un connecteur intelligent entre les briques applicatives. Elle permet d’intégrer rapidement un nouveau service (par exemple : un outil de paiement, une plateforme de visioconférence, un moteur de recommandation) sans reconstruire l’architecture existante.

Les API rendent les systèmes modulaires, évolutifs et interconnectés, ce qui facilite :

  • L’intégration de nouvelles technologies sans rupture,
  • La mise à jour progressive des composants sans interruption d’activité,
  • L’extension des capacités du SI vers de nouveaux usages ou partenaires.

Agilité = innovation + résilience

86 % des entreprises ayant adopté une architecture orientée API déclarent une amélioration de leur capacité à innover (Salesforce, 2023), notamment grâce à une meilleure réutilisation des données et une réduction du temps d’intégration des nouvelles solutions.

Dans la même étude, 81 % indiquent une meilleure résilience face aux changements du marché, grâce à la modularité de leur système d’information.

En résumé : une architecture agile, c’est la garantie de pouvoir s’adapter vite, intégrer sans casser, et évoluer sans (trop de) douleur. C’est une condition indispensable pour offrir une expérience client fluide, des processus efficaces, et maintenir un avantage concurrentiel durable


Fiabilité et mise à jour

La qualité des données dépend de leur mise à jour régulière et de la rigueur des processus internes. Une mauvaise gestion peut entraîner des erreurs coûteuses et nuire à la réputation de l’entreprise. J’ai, personnellement, eu à gérer une cas de mauvaise pratique et ses répercutions :

Une école de commerce pour laquelle je travaillais utilisait le CRM Eudonet. Outil parfaitement adapté aux besoins et à l’utilisation que l’on en attendait. Cependant, le directeur commercial, par souci d’économie de quelques licences utilisateurs, a imaginé un process bien à lui. Pour chaque action commercial, il exportait sa base de contacts pour des campagnes de phoning.

Les mises à jour ont été effectuées dans des fichiers Excel séparés, sans réintégration dans le CRM. Résultat : des anciens étudiants ont été recontactés pour des programmes qu’ils avaient déjà terminés, générant confusion et mécontentement. La suite ?

Des réseaux sociaux qui s’enflamment, une réputation qui s’écroule, des recrutements en chute libre et des budgets communication considérables pour (essaye de) rattraper ce marasme.

Dès lors, cette mauvaise pratique illustre l’importance de :

  • Centraliser les mises à jour dans le système principal.
  • Former les équipes aux bonnes pratiques de gestion des données.
  • Mettre en place des processus de validation et de vérification réguliers.

Conclusion

En conclusion, une architecture de données bien conçue est essentielle pour optimiser la performance du système d’information. Elle permet de sécuriser les données, de favoriser l’agilité et d’assurer la fiabilité des informations, contribuant ainsi au succès et à la compétitivité de l’entreprise.

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